MIAM - Vous pensez tout connaître sur le chocolat ? Alors que le salon qui lui est consacré ouvre ses portes ce mercredi 30 octobre à Paris, voici 5 choses que vous ne soupçonniez sans doute pas sur cet aliment qui suscite toutes les convoitises.

Qu'il soit noir, au lait, ou blanc, le chocolat peut-être une véritable addiction, voire pour certains un moment sacré. Ça tombe bien, le salon qui porte son nom se tient du 30 octobre au 3 novembre Porte de Versailles à Paris. Un rendez-vous incontournable pour tous les amoureux du cacao puisque leur nectar est célébré sous toute ses formes (œuvres monumentales, défilé haute couture de robes en chocolat, démonstrations de chefs, ateliers pour enfants...). 

Mais est-ce que vous savez vraiment tout sur cet aliment synonyme de plaisir et de souvenirs d'enfance ? Grâce à Nathalie Helal, ce sera chose faite. Cette journaliste gastronomique, spécialisée dans l'histoire de l'alimentation et la cuisine, vient de publier Le dictionnaire exquis du chocolat (Editions Albin Michel), où elle révèle de nombreux secrets sur cet ingrédient phare de la pâtisserie. Nous en avons pioché quelques uns. 

Le chocolat était un puissant aphrodisiaque

Selon l'auteure, le premier à vanter l’action bénéfique du chocolat sur la libido est Henry Stubbe, médecin de Charles II d’Angleterre, qui publie en 1662 une sorte de traité médical destiné à favoriser le business du cacao en le faisant adopter par les élites. Il faut dire que la recette originelle des Aztèques était richement épicée (cannelle, vanille, rocou…), avec des ingrédients, comme le poivre et le clou de girofle, renfermant des huiles essentielles favorisant l’érection. Résultat, même la version épurée (c’est-à-dire dépourvue d’épices et simplement composée d’eau, de sucre et de cacao) qui fut ensuite utilisée resta longtemps suspecte aux yeux des bien-pensants. Il faudra attendre le 19ème siècle pour que le chocolat perde sa réputation d’aphrodisiaque. 

C'est un médecin qui inventa la tablette de chocolat

Comme on vient de le voir, le chocolat a d’abord été une boisson réservée aux adultes. Mais comme l'écrit Nathalie Helal, en 1847, un médecin anglais, Joseph Fry, va avoir une idée révolutionnaire : mélanger du beurre de cacao, de la poudre de cacao - inventée par Van Houten - et du sucre, qu’il va verser dans des moules pour obtenir une tablette, transformant par la même occasion le chocolat en aliment destiné davantage à un jeune public. 

Les barres chocolatées sont très pauvres en chocolat

De la tablette à la barre chocolatée, il n'y a qu'un pas. "A l’origine de cette confiserie omniprésente dans les distributeurs

automatiques et les stations-service, on trouve deux Belges. Le premier, un certain Alphons Van Lersel, mit au point la première barre chocolatée emballée en 1907. Tandis que le second, Antoine Jacques, fonda en 1920 le "bâton" de chocolat, la fameuse barre fourrée, dont il déposa le brevet en 1936", indique l'auteure. Ce sont ensuite les Américains, grands amateurs de chocolat, qui lancèrent le marché des candy bars, avec des marques comme Milky Way, Mars, Bounty ou encore Twix . "Le problème, c'est que ces friandises sont en réalité très pauvres en chocolat mais bourrées de sucres, d’additifs, et donc ultracaloriques", avance l'auteure.

Le chocolat est bon pour la peau

C'est une tendance observée depuis quelques années dans un grand nombre d’instituts de beauté : la chocolathérapie. Le chocolat aurait-il donc des vertus pour la peau ? "La véritable pépite est le beurre de cacao, considéré par les chercheurs comme un bon anti-âge, et environ 1500 ans plus tôt, comme un ingrédient indispensable de leur pharmacopée par les Mayas et les Aztèques, qui en tiraient une sorte de baume universel : cicatrisation des gerçures et des brûlures, protection solaire et remède préventif contre les morsures de serpent", explique Nathalie Helal. Le chocolat est par ailleurs extrêmement riche en polyphénols, aux propriétés antioxydantes, puisqu’il en possède cinquante fois plus que les pépins de raisin.

Le chocolat blanc ne contient pas de cacao

Selon l'auteure, "il n’y a pas cinquante nuances de brun dans le chocolat. Seulement deux, en réalité : noir et au lait". Les chocolats noirs sont évidemment les moins sucrés, car les plus concentrés en cacao. Moins gras, le chocolat au lait est

en revanche plus riche en sucre. Et c'est pourtant celui qui séduit le plus les enfants. Quant au chocolat blanc, méprisé, voire carrément exclu par les puristes, "c'est un pur produit des années 1930, mis au point par Nestlé qui souhaitait écouler ses excédents de beurre de cacao industriel", révèle Nathalie Helal. "Il ne contient pas un gramme de pâte de cacao, raison pour laquelle certains considèrent qu’il ne mérite pas la dénomination de 'chocolat'". 


Virginie FAUROUX

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