5 choses à savoir sur Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place publique aux élections européennes

par J.F.
Publié le 1 février 2024 à 13h24, mis à jour le 23 avril 2024 à 16h17

Source : JT 20h WE

Raphaël Glucksmann mène la liste PS-Place publique aux élections européennes.
Ex-journaliste, fondateur de Place publique, élu au Parlement européen depuis 2019 : voici 5 choses à savoir sur le candidat ?

Le Parti socialiste a décidé de renouveler son alliance avec Place publique pour les élections européennes du 9 juin prochain. C'est le leader de Place publique Raphaël Glucksmann qui la conduit, comme en 2019. Engagé en faveur des Ouïghours, ex-conseiller d'un président de la République, star des réseaux sociaux... voici 5 choses à savoir sur le candidat, qui pourrait bien être la surprise de la gauche.

Il est co-fondateur du mouvement Place publique

Place publique, qui se décrit comme un "mouvement politique citoyen", a été fondé en 2018 par plusieurs personnalités dont Raphaël Glucksmann. Son objectif était de rassembler la gauche pro-européenne sympathisante d'EELV, du PS, du PCF et de Génération.s. Mais aux élections européennes de 2019 le mouvement ne réussit à rallier à lui que le PS, qui accepte de partager sa liste avec Place publique, liste qui recueille 6,19% des suffrages et permet au mouvement citoyen d'envoyer deux représentants au Parlement européen, Raphaël Glucksmann et Aurore Lalucq. 

À l'issue des élections, plusieurs co-fondateurs, par exemple l'économiste Thomas Porcher et la militante écologiste Claire Nouvian, quittent le mouvement. Le premier a dénoncé notamment une "liste d'apparatchiks, pas de citoyens" qui n'a pas atteint ses objectifs de "rassembler du PS à La France insoumise"

Il est un fervent défenseur des droits des peuples

Auprès du grand public, Raphaël Glucksmann est connu pour ses combats en faveur des peuples opprimés. Il est le réalisateur de plusieurs documentaires, dont un sur le génocide des Tutsi au Rwanda ou la révolution orange en Ukraine. Plus récemment il a participé à sensibiliser, via les réseaux sociaux, à la situation des Ouïghours, minorité musulmane vivant en Chine victimes de crimes contre l'humanité. Pour cela, il est notamment l'objet de sanctions de la part de la Chine.

Il a été conseiller de Mikheil Saakachvili, président de la Géorgie

A partir de 2009, Raphaël Glucksmann devient conseiller du président géorgien Mikheil Saakachvili, "avant tout un ami", dit-il dans un article du Monde daté de 2011. S'il participe à l'écriture de ses discours, il le sensibilise principalement à l'importance de l'intégration européenne de cet Etat du Caucase, alors en conflit avec la Russie. Il occupe ce poste jusqu'en 2013, date de la défaite de Mikheil Saakachvili à la présidentielle.

Il est soupçonné d'avoir soutenu Nicolas Sarkozy en 2007

C'est une accusation qui est revenue souvent parmi les détracteurs de Raphaël Glucksmann à gauche : il aurait soutenu Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle de 2007. Les deux hommes ont entretenu des échanges, notamment au moment où le premier était conseiller du président géorgien, en préparant la visite de l'ex-président à Tbilissi en 2008. Mais ce qui a alimenté cette rumeur, c'est la présence de l'eurodéputé à un meeting de Nicolas Sarkozy en 2007 à Bercy. Raphaël Glucksmann y était présent aux côtés de son père André, qui avait apporté son soutien au candidat de droite à l'époque. "Une erreur" dans "le contexte de l’époque", a dit à Libération Raphaël Glucksmann, estimant que Nicolas Sarkozy avait ensuite "quitté le champ de l’acceptabilité républicaine"

"J'étais beaucoup plus libéral qu'aujourd'hui, très kouchnérien, mais je n'ai jamais été un militant sarkozyste ! Si j'ai assisté à un de ses meetings à la présidentielle de 2007, c'était pour accompagner mon père. Le discours anti-migrants n'aurait jamais pu faire de moi un homme de droite", s'était-il aussi défendu dans le JDD en mai 2019.

Il est plus suivi que Gabriel Attal sur ses réseaux sociaux

L'une des forces de frappe de Raphaël Glucksmann est sa popularité sur les réseaux sociaux. Le nombre de ses abonnés pourrait faire palier tous les influenceurs. Sur X, le député européen borne à 300.000 abonnés, c'est plus que le nouveau Premier ministre Gabriel Attal (240.000). Certes, c'est loin des 9,5 millions d'Emmanuel Macron et 2,9 millions de Marine Le Pen. En revanche, sur Instagram, il bat des records. L'ex-essayiste est suivi par 800.000 personnes (255.000 pour Gabriel Attal, 383.000 pour Marine Le Pen).


J.F.

Tout
TF1 Info