Lors de la manifestation du 1er-Mai lundi à Paris, un gendarme a été blessé après l'explosion d'un projectile près de son visage.Le préfet de police a demandé un rapport sur ces faits, alors que le tir viendrait de l'un de ses collègues.
La manifestation du 1er-Mai a été émaillée de violences lundi à Paris, avec notamment la présence de Black Blocs dans le cortège. Selon un bilan du ministère de l'Intérieur, 32 manifestants et 259 policiers et gendarmes ont été blessés dans la capitale, dont un CRS gravement brûlé au visage par un jet de cocktail Molotov.
L'incertitude demeurait en revanche concernant l’état de santé d’un gendarme, après qu’une grenade a explosé à hauteur de sa tête. Sur des images qu’il vient de filmer et publier sur Twitter, le journaliste indépendant Jules Ravel indique dans un premier temps que "les gendarmes tentent une charge mais sont accueillis sous une pluie de feu d’artifices et de pétards, un pétard explose sur la tête d’un gendarme". Avant de rectifier, sous le poids des commentaires lui faisant remarquer son erreur : il s’agirait ici d’une grenade et non pas d’un simple pétard.
Le gendarme "blessé au dos"
D’après cette vidéo de 45 secondes, on voit bien une tentative de charge des gendarmes, suivie d’une explosion au niveau du visage de l’un d’eux, qui s’effondre brutalement au sol. Le militaire est alors rapidement évacué par ses collègues, tandis que d’autres passent devant et prennent le relai pour le couvrir. Cette scène s’est bien déroulée lundi 1er mai en fin d’après-midi, alors que le cortège avait rallié la place de la Nation. Elle s’est produite précisément à l’angle de la rue du Faubourg Saint-Antoine, là où se situe une agence bancaire LCL que l’on voit à l’image.
Le tir, lui, proviendrait non pas d’un manifestant mais bien d’un gendarme placé derrière qui aurait raté son lancer, comme le montre un ralenti de la séquence. Contacté, Jules Ravel estime lui aussi que "c’est bien un gendarme qui jette une grenade assourdissante qui explose à deux mètres devant lui, sur un de ses collègues". Pour plusieurs observateurs, il s'agirait bien d'une grenade assourdissante ASSD. Une affirmation que nous n’avons pas pu vérifier pour le moment compte tenu des éléments à notre disposition.
Mais sur la vidéo originale que nous avons pu consulter, on voit bien un gendarme tirer à l’horizontale puis, trois secondes plus tard, son collègue, situé à sa droite et devant lui, tomber au sol. Aux dernières nouvelles, ce dernier a été "blessé au dos", selon la gendarmerie nationale sollicitée par TF1info. Sans confirmer l’origine du tir, la préfecture de police de Paris nous indique quant à elle qu’"à ce stade, le préfet a demandé un rapport sur ces faits". Une enquête interne qui doit permettre de faire toute la lumière sur les circonstances de l’accident.
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