VIDÉO - Disparition d'Émile au Haut Vernet : "Ça ne sert plus à rien de chercher dans les environs"

par Virginie FAUROUX | Reportage TF1 : Maurine Bajac et Hélène Massiot
Publié le 10 janvier 2024 à 7h00, mis à jour le 10 janvier 2024 à 10h14

Source : JT 20h Semaine

Il y a six mois, le petit Emile, deux ans et demi, disparaissait au Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence).
Depuis, la famille a fait installer un lieu de prière, tandis que l'enquête patine.
Une équipe de TF1 est retournée sur place.

C'était il y a six mois. Depuis le soir de sa disparition, le 8 juillet dernier, le portrait d'Émile, deux ans et demi, trône sur un autel improvisé dans la petite chapelle de Saint-Etienne-le-Laus (Hautes-Alpes). C'est là que sa famille s'est recueillie une après-midi entière, il y a quelques jours, en toute discrétion. Des anonymes viennent par ailleurs de toute la région pour témoigner de leur soutien. "Il y a beaucoup de gens qui montent ici et qui prennent un temps de prière devant la photo du petit Émile. Un enfant, c'est vraiment l'innocence. Comment on peut s'attaquer à un tout petit comme ça ?", s'interroge le Père Michel Desplanches, recteur de Notre-Dame du Laus.

Il y a eu plus de 300 bénévoles sur les lieux, donc je pense qu'on l'aurait trouvé.
Samuel, droniste professionnel

La famille d’Émile fait partie des habitués de ce lieu de pèlerinage, comme en témoigne une photo du petit garçon prise devant la chapelle, quelques mois avant sa disparition le 8 juillet dernier au Vernet, un village des Alpes-de-Haute-Provence d’à peine 120 habitants. En fin d’après-midi, il échappe à la vigilance de son grand-père. Deux témoins l’auraient aperçu sur une route, puis plus rien. Six mois plus tard, le village s’est figé, emmuré dans ses questions. 

Une équipe de TF1 est retournée sur place et a retrouvé Samuel, un droniste professionnel. À l’époque, il est appelé en urgence par les gendarmes pour survoler les bois avec son drone, à la recherche du garçon. "Il y a tout le monde qui monte, qui continue à venir au Vernet, mais pour moi, ça ne sert plus à rien de chercher dans les environs. Il y a eu plus de 300 bénévoles sur les lieux, donc je pense qu'on l'aurait trouvé. C'est même sûr. C'est pesant, surtout que les gens du village sont fatigués. Il y a des gens qui viennent juste pour la curiosité", raconte-t-il. 

900 signalements étudiés

Comment un enfant a-t-il pu disparaître sans que personne n'ait rien vu, rien entendu ? En coulisses, quinze gendarmes enquêtent sans relâche. Selon nos informations, 900 signalements ont été étudiés et plus de 100.000 photos prises par les caméras des péages sont analysés. Au total, 1000 téléphones ont borné dans les environs au moment de la disparition d'Émile. Tout est scruté, chaque attitude suspecte est soupçonnée, ce qui rend l'atmosphère pesante. Résultat, aucun habitant n'a souhaité répondre aux questions de TF1. 

Dans le village voisin de Seyne-les-Alpes, la disparition du garçonnet a aussi bouleversé le quotidien des habitants. "Moi, mes enfants, je ne les laisse plus sortir seuls. Même dans le jardin, je suis toujours avec eux", affirme une mère de famille. Tandis qu'une retraitée reconnait qu'il ne "passe pas un jour sans parler d'Émile". "Ça fait peur. Moi, mes petits enfants, quand ils viennent, je ne les lâche pas", admet-elle. 

Les gendarmes ont déjà écarté plusieurs pistes. Une dalle, aujourd'hui sous la neige, a été en partie détruite pour être fouillé à la recherche d'indices. Sans succès. Un jeune agriculteur a été auditionné. En vain. Les points d'eau ont été à nouveau sondés, mais aucun scénario ne semble se dessiner. Émile reste introuvable. 


Virginie FAUROUX | Reportage TF1 : Maurine Bajac et Hélène Massiot

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