Mobilisation pro-Gaza à Sciences Po Paris : l'école ferme ses principaux locaux ce vendredi

par S.J avec AFP
Publié le 2 mai 2024 à 22h46, mis à jour le 3 mai 2024 à 7h32

Source : TF1 Info

Depuis une semaine, des tensions sont suivies de près dans les locaux de Sciences Po Paris.
Malgré un débat organisé jeudi matin, les étudiants ont voté l'occupation des principaux sites parisiens ce vendredi.
La direction de la prestigieuse école a donc décidé de fermer ses portes pour la journée.

Situation toujours délicate à Sciences Po. La direction de l'établissement a décidé de fermer ses principaux locaux vendredi en raison d'une occupation votée par quelques dizaines d'étudiants mobilisés pour Gaza, au moment où le gouvernement redouble de vigilance face aux actions sur les campus français.

"Suite au vote de l'occupation des étudiants, les bâtiments du 25, 27, 30, rue Saint-Guillaume et du 56, rue des Saints-Pères, resteront fermés demain, vendredi 3 mai. Nous invitons à rester en télétravail", indique un message envoyé par la direction des Ressources humaines de Sciences Po.

Débat, sit-in et grèves de la faim

Après un débat interne sur le Proche-Orient jeudi matin, jugé "décevant, mais sans surprise", les étudiants du comité Palestine de Sciences Po ont annoncé jeudi après-midi le lancement d'un "sit-in pacifique" dans le hall de l'école et le début d'une grève de la faim par six étudiants "en solidarité avec les victimes palestiniennes".

Jeudi soir, l'occupation du campus a été votée par une centaine d'étudiants réunis en assemblée générale, a indiqué à l'AFP une membre du comité Palestine, qui n'a pas donné son nom. Les grèves de la faim continueront jusqu'à "la tenue d'un vote officiel non anonyme au conseil de l'Institut pour l'investigation des partenariats avec les universités israéliennes", a déclaré Hicham, du comité Palestine.

Après une mobilisation émaillée de tensions en fin de semaine dernière à Sciences Po, le mouvement avait été suspendu après l'accord de la direction pour organiser un débat interne, qualifié de "townhall", terme utilisé aux États-Unis pour une grande réunion publique.

"Ça a été un débat dur, avec des prises de position assez claires, beaucoup d'émotion", a indiqué Jean Bassères, l'administrateur provisoire de Sciences Po, qui accueille plusieurs milliers d'étudiants. Il a appelé au "calme" avant le début des examens lundi.

Plus tôt dans la journée de jeudi, la ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a affirmé qu'il était "hors de question que les universités prennent une position institutionnelle en faveur de telle ou telle revendication dans le conflit en cours au Proche-Orient"


S.J avec AFP

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