"Les gens n'en peuvent plus" : le couvre-feu bien accueilli par les habitants de Nice

par V. F | Reportage TF1 : Anouchka Flieller et Bruno Taïb
Publié le 3 mai 2024 à 7h30

Source : JT 20h Semaine

À Nice, le couvre-feu pour les mineurs de moins de treize ans est entré en vigueur mercredi soir à 23h, dans le centre-ville et plusieurs quartiers sensibles.
Qu’en pensent les adolescents et leurs parents ?
Le JT de TF1 s'est rendu sur place.

Il est plus de 23 heures, mercredi soir, dans les rues de Nice et il ne doit plus y avoir d’enfants de moins de treize ans non accompagné. Les riverains semblent plutôt satisfaits : "C'est le rôle des parents de base. Mais visiblement certains parents sont peut-être débordés et il faut que ce soit la police qui le fasse", souligne une habitante dans le reportage de TF1 ci-dessus. "Je ne comprends même pas qu'à treize ans, on soit dehors au-delà de 23h", renchérit un autre. 

Ça monte sur le toit des voitures, ça saute. Les gens n'en peuvent plus
Claude Berzin, président du comité de quartier de la Madeleine

Pourtant, dans certains quartiers, de très jeunes mineurs s’attroupent régulièrement après minuit. "J'avais même retrouvé des bouteilles de gaz hilarant devant ma boutique", indique une commerçante. Il faut dire que leurs points de rassemblement sont les épiceries ouvertes la nuit. "Il y a des moins de treize ans qui viennent aussi et ils se regroupent tous sur le trottoir. Après, ils vont sur un parking et ça consomme, ça monte sur le toit des voitures, ça saute. Les gens n'en peuvent plus", affirme Claude Berzin, président du comité de quartier de la Madeleine. 

Les restrictions ne s’appliquent que jusqu’au 31 août, et seulement dans certaines zones. "On a en rose, les secteurs des moins de treize ans et en bleu des moins de seize ans", explique le maire Christian Estrosi dans la vidéo en tête de cet article. Car pour pouvoir être instauré, un couvre-feu doit être limité dans le temps, l'espace et répondre à un problème précis d’ordre public. "À titre d'illustration sur le seul quartier des Moulins, sur 1000 interpellations que nous avons faites ces derniers mois, 52% d'entre elles étaient des mineurs de moins de seize ans", précise l'édile.

Tout le centre-ville est concerné, ainsi que des quartiers plus sensibles. Mais qu’en pensent les principaux intéressés ? "C’est une bonne chose. Ça prouve que l’encadrement est présent dans notre ville", réagit l’un d’eux. S’ils sont seuls entre 23 heures et six heures du matin, les moins de treize ans sont raccompagnés par les policiers chez leurs parents, qui reçoivent un rappel à l’ordre. En cas de récidive, ils recevront une amende de 38 euros et un signalement sera fait au procureur.


V. F | Reportage TF1 : Anouchka Flieller et Bruno Taïb

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