Attaque "déjouée" de l'Iran contre Israël : le "risque de chaos" tétanise la communauté internationale

par Y.R.
Publié le 14 avril 2024 à 8h59, mis à jour le 14 avril 2024 à 13h09

Source : TF1 Info

En riposte à une frappe meurtrière sur son consulat en Syrie, l'Iran a lancé la nuit dernière une attaque sans précédent de "drones et de missiles" vers Israël.
Plus de 300 projectiles ont été envoyés en direction du territoire israélien, 99% d'entre eux ont été interceptés avant de toucher leurs cibles.
Une offensive unanimement condamnée dans le monde, par crainte d'une "escalade dévastatrice".

Une "vaste" attaque "de drones et missiles" vers Israël. Après avoir promis de "punir" l'État hébreu, à la suite d'une frappe meurtrière sur son consulat à Damas, en Syrie, le 1ᵉʳ avril, qui a fait 16 morts, selon une ONG, l'Iran a mis ses menaces à exécution en menant une opération inouïe. Dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 avril, Téhéran a lancé plus de 300 drones et missiles, 99% d'entre eux ont été interceptés par l'armée israélienne et ses alliés. 

Cette offensive sans précédent, qui fera l'objet dans la journée d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité et d'une convocation des membres du G7, a suscité de vives condamnations dans le monde et des appels à la retenue.

Fidèle allié de Tel-Aviv, les États-Unis ont dénoncé une attaque "éhontée" par le biais de Joe Biden. "Notre engagement en faveur de la sécurité d'Israël face aux menaces de l'Iran et de ses relais (dans la région) est inébranlable", a-t-il écrit sur X (ex-Twitter), en postant une photo d'une réunion d'urgence dans la "Situation Room" avec son équipe chargée de la sécurité nationale à la Maison Blanche. Il a ensuite "condamné ces attaques avec la plus grande fermeté", informant que les forces américaines ont contribué à abattre "presque tous" les projectiles iraniens.

"Une escalade dévastatrice"

Une "grave escalade" que le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a fermement condamné, appelant à "une cessation immédiate de ces hostilités". Il a affirmé être "profondément alarmé par le danger très réel d'une escalade dévastatrice à l'échelle de la région", disant "exhorter toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue afin d'éviter toute action qui pourrait conduire à des confrontations militaires majeures sur plusieurs fronts au Moyen-Orient".

Dans la région, Riyad a demandé de la pondération à toutes les parties. Le ministère saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan Al Saud, les a pressées "à faire preuve de la plus grande retenue et à épargner à la région et à ses habitants les dangers de la guerre", selon un communiqué. Tout en faisant part de sa "profonde inquiétude" face à "l'escalade militaire" au Proche-Orient, il a appelé le Conseil de sécurité à "assumer ses responsabilités en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales".

Le Caire a mis en garde contre un "risque d'expansion régionale" du conflit en cours à Gaza par la voix du ministre égyptien des Affaires étrangères. Ce dernier a appelé "à une retenue maximale" et "être en contact direct avec toutes les parties au conflit pour essayer de contenir la situation".

"Un nouveau palier franchi"

Une crainte d'un embrasement régionalisé qui inquiète ailleurs dans le monde. Paris a condamné l'attaque menée contre Israël par l'Iran qui "franchit un nouveau palier dans ses actions de déstabilisation", a réagi sur X le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, évoquant "le risque d'une escalade militaire". "Nous condamnons avec la plus grande fermeté l'attaque en cours, qui pourrait plonger toute la région dans le chaos", a ajouté son homologue allemande, Annalena Baerbock, exhortant l'"Iran et ses mandataires à cesser immédiatement".

Alors que Rome a exprimé "sa préoccupation" et dit suivre "avec attention" la situation, après le lancement de drones et missiles iraniens, le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a lui réprouvé "dans les termes les plus vifs l'attaque dangereuse du régime iranien", assurant qu'il "continuerait à défendre la sécurité d'Israël" en annonçant l'envoi d'avions de combat supplémentaires au Proche-Orient. "Personne ne veut voir de nouveau bain de sang", a-t-il affirmé, estimant que "ces frappes risquent d'enflammer les tensions."

L'INFO EN GRAND | Le point sur l'attaque de l'Iran contre IsraëlSource : TF1 Info

Du côté de l'UE, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a condamné "fermement" l'attaque "inacceptable" lancée par l'Iran contre Israël, "une escalade sans précédent et une menace grave à la sécurité régionale". Une situation qui inquiète de l'Amérique latine à la Chine, où Pékin a fait part de sa "profonde préoccupation", conviant "toutes les parties concernées à faire preuve de calme et de retenue".


Y.R.

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