Accident mortel sur un manège dans la Loire : prison avec sursis pour deux forains

par J.V.
Publié le 2 mai 2024 à 21h41

Source : JT 20h Semaine

La mort d'une jeune mère de famille dans un accident de manège en 2019 dans la commune de Firminy (Loire) avait suscité une vive émotion.
Le propriétaire de l'attraction et l'un de ses employés ont été condamnés ce jeudi à 24 et 18 mois de prison avec sursis.
Le premier a également écopé d'une amende de 10.000 euros et à cinq ans d'interdiction d'exercer.

Cinq ans après le drame, la justice a tranché. Le tribunal correctionnel de Saint-Étienne (Loire) a condamné ce jeudi un propriétaire de manèges et un de ses employés à respectivement 24 et 18 mois de prison avec sursis, reconnus coupables d’homicide et de blessures involontaires après la mort d’une jeune mère de deux enfants lors d’une fête foraine à Firminy, dans la Loire.

Le 14 octobre 2019, Hania, 23 ans, avait été tuée dans la chute de l’une des nacelles du Sky Flyer, un manège à sensations, à une quinzaine de mètres de hauteur, venue percuter la nacelle d’un autre manège, l’Intox. La cousine de la victime, âgée de 20 ans, avait été grièvement blessée, victime d’un traumatisme crânien.

L'agencement des manèges mis en cause

Lors du procès le 14 mars, le ministère public avait requis un an ferme pour le propriétaire et six mois ferme pour son salarié. La défense avait plaidé la relaxe. Le tribunal correctionnel de Saint-Étienne a également condamné le patron à une amende de 10.000 euros et à cinq ans d'interdiction d'exercer une activité d'exploitation de manèges à sensations fortes.

Au tribunal, le propriétaire des manèges et son employé avaient invoqué de fortes rafales survenues subitement pour expliquer le choc. Mais d’après un expert cité lors du procès, le mauvais agencement des manèges de grandes dimensions, trop proches l’un de l’autre, aurait joué un rôle déterminant dans l’accident.

Quelque 25 personnes, pour la plupart des membres des familles des jeunes femmes originaires de Mayotte, s'étaient constituées partie civile. Le procès de cette affaire qui avait suscité une vive émotion devait initialement se dérouler en septembre 2023, mais il avait été renvoyé en raison de l’envoi tardif des conclusions des assurances par la défense.

Il avait été renvoyé une seconde fois en novembre 2023 en raison de l’absence de l’employé, hospitalisé suite à un malaise.

"On a atteint enfin un dénouement même s'il y a toujours une possibilité d'appel", estime maitre Nabila Pelissier-Bouazza, l'avocate des familles des victimes, citée par France Bleu. "J'estime pour ma part que ce jugement est juste."


J.V.

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