Trafic d'espèces protégées : des centaines de crânes de primates saisis par les douanes l'an dernier

Publié le 21 septembre 2023 à 18h26, mis à jour le 21 septembre 2023 à 21h58

Source : JT 20h Semaine

En 2022, 718 crânes d'animaux, dont ceux de 392 de primates, ont été saisis par les douaniers à l'aéroport de Roissy.
Ceux-ci se trouvaient dans des colis en provenance d'Afrique.
Ceux des primates, espèces protégées, viennent d'être remis au Muséum d’Histoire Naturelle d’Aix-en-Provence.

Ils étaient dissimulés dans des colis, mais n'ont pas échappé à la vigilance des spécialistes. En 2022, lors des contrôles à l'aéroport de Roissy, les douaniers ont saisi 718 crânes d'animaux, parmi lesquels 392 de primates protégés. "Essentiellement en provenance du Cameroun, ces crânes étaient destinés aux États-Unis pour des collectionneurs ou comme prix ou cadeaux pour des associations de chasse", précisent les douanes françaises.

 Ceux-ci ont été remis, ce jeudi 21 septembre, au Muséum d’Histoire Naturelle d’Aix-en-Provence qui avait "manifesté rapidement son intérêt pour ces pièces afin d’enrichir ses collections et de procéder à un travail de détermination et de classement iconographiques", annoncent-elles.

Certains colis contenaient des spécimens entiers

Ces saisies exceptionnelles ont débuté le 2 mai 2022. Ce jour-là, les douaniers du bureau de contrôle de Roissy ont découvert sept crânes de primates dans des envois postaux en provenance d'Afrique et à destination de plusieurs pays. Au fil des jours, d'autres contrôles ont été opérés et des dizaines de crânes de primates ont été découverts, presque en totalité des spécimens de la famille des cercopithèques ainsi que quelques crânes de chimpanzés et de mandrills. "Certains colis contenaient des spécimens entiers, des têtes ou bien des avant-bras avec les mains de primates. Ils sont détruits pour raisons sanitaires. D’autres espèces (loutres, félins, varans, rapaces notamment) font aussi l’objet de trafics", détaillent les douanes.

Des expertises réalisées par un naturaliste du Muséum d’Histoire Naturelle d’Aix-en-Provence et par un référent douanier Faune et Flore confirme qu’il s’agit de crânes de primates repris à l’annexe II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES ou Convention de Washington). Leur circulation n’est possible qu’en présence de permis spécifiques. Aucun des colis contrôlés ne présentait ces autorisations.


Aurélie SARROT

Tout
TF1 Info