VIDÉO - Le gang des voleurs de ruches de l'Aube et de la Marne interpellé

par La rédaction de TF1info | Reportage vidéo Delphine Sitbon, Caroline Blanquart
Publié le 17 octobre 2023 à 11h46

Source : TF1 Info

Deux frères ont été arrêtés, soupçonnés d'avoir volé plus de 400 ruches à une douzaine d'apiculteurs de l'Aube et de la Marne.
Montant du butin : 400.000 euros.
Une équipe de TF1 a mené l'enquête sur place.

Au printemps dernier, Véronique Noël ne s'est pas fait voler sa voiture ni des bijoux. Quelque chose d'encore plus précieux lui a été dérobé. "En fait, quand je suis venue travailler sur les ruches, je me suis aperçue qu'elles avaient toutes disparu. Il ne restait plus que les palettes, et des traces sur le chemin d'une remorque qui avait reculé", raconte-t-elle dans le reportage de TF1 ci-dessus. Au total, 80 ruches lui ont été volées. L'apicultrice estime la perte autour de 16.000 euros. 

Mais il n'est pas seulement question d'argent. "Vous n'avez plus de ruches, vous n'avez plus d'outils de travail. C'est très simple. Et puis, si vous la retrouvez, vous ne savez pas ce qu'elle a vécu, si elle a été maltraitée, stressée. Nous, on a trouvé des ruches où il y avait des abeilles mortes, des ruches qui ont été meulées, donc c'est un grand stress pour les abeilles", déplore la professionnelle. 

Ils sont en tout une dizaine d'apiculteurs à avoir été victimes de ces vols. En un mois seulement, plus de 430 ruches ont été dérobées, pour un préjudice tournant autour de 400.000 euros. La semaine dernière, les gendarmes retrouvent enfin les ruches et arrêtent deux frères soupçonnés d'être les malfaiteurs. Ils découvrent alors des rayons de miel dans un état déplorable, avec des conditions de stockage catastrophiques, comme le montrent les images de notre reportage. Les deux hommes comptaient pourtant produire du miel pour le revendre.  

Un kilo de miel se vend entre 5et 12 euros aux coopératives. Mais le précieux liquide aurait aussi pu être écoulé sur des marchés ou sur Internet. Le trafic est singulier pour les gendarmes. L'enquête et surtout la saisie des ruches n'a pas été une mince affaire. Concrètement, ils ont dû mettre des tenues d'apiculteurs pour pouvoir approcher les ruches. Et il a fallu aussi tenir compte de la protection et de la préservation des colonies d'abeilles. Le procès des deux voleurs présumés aura lieu le mois prochain.


La rédaction de TF1info | Reportage vidéo Delphine Sitbon, Caroline Blanquart

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