UE, Chine, Russie... les appels à la désescalade se succèdent après les explosions en Iran

par M.G avec AFP
Publié le 19 avril 2024 à 11h59, mis à jour le 19 avril 2024 à 12h11

Source : TF1 Info

Plusieurs explosions sont survenues tôt ce vendredi en Iran, notamment dans la région d'Ispahan.
Si l'État hébreu s'est refusé à tout commentaire, certains hauts gradés américains assurent qu'il s'agit de la réponse d'Israël après les récentes frappes iraniennes sur son sol.
Dans la foulée, plusieurs pays ont appelé à une désescalade dans la région.

Un contexte tendu et une situation potentielle explosive. Après l'attaque iranienne massive contre Israël le weekend dernier, une série d'explosions ont été rapportées ce vendredi dans le centre de l'Iran. Des responsables américains, cités par plusieurs télévisions dont la chaîne ABC News, évoquent une attaque de l'État hébreu en représailles aux frappes précédentes. De leur côté, Tsahal et le gouvernement de Benyamin Netanyahou n'ont pas réagi de manière officielle. Toutefois, un responsable israélien a confirmé, sous couvert d'anonymat au Washington Post, qu'il s'agissait d'une riposte et qu'elle visait à montrer à l'Iran qu'Israël avait la capacité de frapper à l'intérieur du pays.

Il est absolument nécessaire que la région reste stable
Ursula von der Leyen

Plusieurs pays n'ont pas tardé à réagir pour enrayer une potentielle réaction en chaîne vers un conflit généralisé dans la région. "La Chine s'oppose à toute action susceptible d'entraîner une escalade des tensions et continuera à jouer un rôle constructif pour une désescalade", assure devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Lin Jian. De son côté, l'Italie, qui préside actuellement le G7, appelle "à la prudence et à éviter l'escalade", par la voix de son chef de la diplomatie, Antonio Tajani. "Le G7 veut une désescalade absolue dans une région en proie à une grave tension", martèle-t-il. 

Par ailleurs, pour le Royaume-Uni, Rishi Sunak réitère ses appels "au sang-froid" des différentes parties impliquées. "Une escalade significative n'est dans l'intérêt de personne", met-il en avant. Même son de cloche du côté de l'Allemagne, avec Steffen Hebestreit, porte-parole du chancelier Olaf Scholz, qui exhorte à la "désescalade". La Russie a également appelé les parties "à la retenue"  et "à s'abstenir de toute action susceptible de provoquer une nouvelle escalade dans une région aussi sensible".

L'Union européenne n'a pas non plus manqué de souligner qu'il "est absolument nécessaire que la région reste stable". Il faut que "toutes les parties s'abstiennent de toute nouvelle action", dit la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, lors d'un déplacement en Finlande. Le ministre français délégué à l'Europe, Jean-Noël Barrot, affirme que "la position de la France, c'est d'appeler tous les partenaires de la région à la désescalade et à la retenue". "Il est sans doute un peu tôt pour que je puisse vous faire des commentaires sur ce qui s'est passé cette nuit" mais "le mot d'ordre, c'est la désescalade et la retenue", ajoute-t-il. 

À noter enfin que la réaction d'Oman a été plus lapidaire puisque le ministère des Affaires étrangères du sultanat a fermement condamné "l'attaque israélienne de ce matin contre Ispahan, en République islamique d'Iran, ainsi que les agressions militaires répétées d'Israël dans la région"


M.G avec AFP

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